29 et 30 juillet

 De notre petit bord de route où nous avons passé une très bonne nuit, de bon matin et en pleine forme nous sommes repartis.

peu de temps après, alléchés par l'étal d'une vendeuse de fraises, nous nous sommes arrêtés pour en acheter et, d'ailleurs, nous n'avons pas eu à le regretter tellement elles étaient belles et goûtues.

Au même endroit, cette passerelle aux étranges rambardes menait 

à une enième cascade;il faut dire que le pays ne manque pas d'eau, contrairement au nôtre en ce moment

et cet impressionnant trou d'eau

plus loin, ces pics inhabituels dans un environnement où la rondeur fait loi

mais toujours avec de la neige sur les sommets!!!

Nous sommes bientôt parvenus à un haut lieu touristique où, bravant le vertige, de nombreuses personnes venaient admirer le Trollstigen et ses lacets qu'elles venaient de gravir ou, comme nous, se faire peur dans la perspective de la descente

Je ne sais si ce fut un heureux hasard mais nous descendîmes cette pente à 10% presque au ralenti derrière un bus qui nous a impressionnés par sa dextérité dans chaque épingle.

De passage par Andalsnes, nous en avons profité pour nous ravitailler et acheter un fromage étrange: il se présente un peu comme une plaquette de beurre marron et son goût tiendrait plutôt du chocolat salé!!!

En début d'après-midi, nous avons fait une légère infidélité à la route 64 pour aller voir cette église en bois debout au bout d'une petite route et dans un havre de paix aux relents très bucoliques

en cours d'après-midi, surplombant le fjord, un petit cimetière nous a offert l'eau indispensable à notre survie

avant de nous arrêter pour le soir au bord d'une petite route, bien à l'écart où, par plusieurs fois, chevreuils et même jeune cerf nous ont observés, broutant tranquillement l'herbe des prés, nous laissant supposer qu'ils ne doivent pas être beaucoup chassés!!!

Ce matin, nouvelle traversée fjordienne sur un bateau pas très rempli en ce samedi

contrairement à Trondheim, notre destination où se déroulaient des festivités pour plusieurs jours en l'honneur de St Olav

ce qui ne nous a permis d'approcher que de très loin son exceptionnelle cathédrale

nous avons quand même pu franchir son célèbre pont de bois menant au quartier de Bakklandet et ses anciens entrepôts colorés

reposant sur ces pilotis en bois

plus loin une vue d'ensemble depuis un autre pont plus moderne.

Nous avons quitté la ville par la E6, dans un décor beaucoup plus large en prêtant attention aux nombreux radars et maintenant nous stationnons dans un petit village où un fourgon Suisse est, lui aussi, venu s'abriter à l'écart de la circulation

27 et 28 juillet

 après notre rapprochement manqué avec le glacier, c'est non loin de là, près de ce torrent que nous avons élu domicile pour une nuit calme mais fraîche

bercés par le bruit de ces tourbillons.

pour ne pas manquer une seconde fois le spectacle glacière, nous avons roulé tout le mercredi en longeant d'abord les eaux vertes du Lustrafjord en remontant jusqu'à Lom

puis nous avons tutoyé des sommets encore bien enneigés en ce mois de juillet

avant d'arriver à pied d'oeuvre ou plutôt au pied du glacier. Il y avait beaucoup de monde sur la petite route qui y conduit, fourgons, camping-cars et autres véhicules....

heureusement, l'oeil de lynx de ma coéquipière a repéré un espace derrière une bâtisse abandonnée qui s'est avéré être un parking où nous avons pu nous poser.

de là, en guise d'apéritif, j'ai pu me dégourdir les jambes et prendre de la hauteur par rapport à la vallée.

Ce matin, nous étions donc fin prêts pour l'ascension vers le glacier.....il nous a fallu affronter les gerbes d'eau de la cascade en descendant 

et, enfin apercevoir cette étendue glacée, se parant de couleurs bleutées sous le soleil

au dessus de ce lac où flottaient quelques glaçons

de retour au parking, nous n'avons pu nous empêcher de regarder ce brouillard d'eau aspergeant les touristes.

Après cette matinée en plein air et un pique-nique au soleil sur les rochers, nous sommes repartis vers Geiranger, retrouvant des paysages enneigés et aussi une route tortueuse à souhait, en descente, encombrée par tous les véhicules venus admirer le fjord du même nom...

Un peu lassés de cette route et de cette foule, nous avons pris la direction d'Andalsnes, en empruntant une nouvelle fois un bac. Il y avait beaucoup de monde attendant son tour et, presque les derniers arrivés, suite à une incompréhension des signes de l'employé chargé de diriger la manoeuvre nous nous trouvâmes dans les premiers embarqués.

La route s'est aplatie, non pas en nous voyant arriver, mais à l'approche de  Valldal où les fraises semblent pousser comme de la mauvaise herbe contrairement aux emplacements propices aux nuits en fourgon.

quittant la route principale, nous avions jeté notre dévolu sur le parking d'un centre d'accrobranche et autres loisirs acrobatiques qui semblait désert mais une employée nous a gentiment expliqué qu'elle allait "barricader" les lieux....

Nous en fûmes quittes pour chercher notre bonheur un peu plus loin sur un petit parking qui nous a semblé propice, bucolique et même ombragé.

25 et 26 juillet

 

Encore de l'eau, toujours de l'eau, rien que de l'eau ou presque.....

après une nuit rythmée au son de la pluie martelant le toit du fourgon, un coup d'oeil sur la météo nous a confirmé que la journée serait encore très arrosée perturbant la visite de Bergen

nous avons fait meilleure figure que ce bambin chagrin de se faire arroser

nous avons quand même pu déambuler au milieu de ces bâtiments colorés, vestiges reconstruits de l'époque hanséatique

quelle surprise de découvrir ce célèbre bateau Français amarré dans le port!!!

un petit tour au marché aux poissons et, la pluie se faisant de plus en plus pressante, nous avons regagné rapidement notre maison sur roues...

Après avoir refait le plein d'eau dans un cimetière à la sortie de la ville, nous nous sommes dirigés vers Voss où il n'y avait rien à voir, heureusement car la pluie nous arrosait copieusement!!!

Ensuite, nous sommes remontés plein nord en passant par Vinje au delà de laquelle la route montait sévèrement au milieu des plaques de neige; sur le plateau quelques moutons nous tenaient compagnie et avant de redescendre vers Vik nous avons été arrêtés par un feu tenu par un humain sans que nous ayons vraiment compris pour quelles raisons. Au bout d'une vingtaine de minutes nous avons été libérés....

encore une fois, c'est une église, du 12 éme siècle qui a veillé sur notre sommeil.

Ce matin, avant de repartir, nous avons pu acheter un fameux fromage Viking, le gamalost dont le goût et l'odeur auraient du s'apparenter à ceux d'une vieille chaussette. Finalement, malgré la texture particulière nous avons apprécié un fromage qui, pour une fois, n'a pas une saveur insipide.

Rapidement, c'est un nouveau bac qui nous a permis de traverser le Sognefjord vers Dragsvik dont nous sommes partis par la 55 avec un arrêt à Solvorn, charmant petit village toujours au bord du fjord

avec un peu de couleurs, la pluie se faisant un peu moins présente

mais les habitants s'avèrent très philosophes comme expliqué sur cette pierre devant une maison.

Pour rester dans la gastronomie, nous avons pu acheter du jus de pommes produit localement ainsi que de la confiture qui, d'ailleurs s'est fort bien mariée avec le fromage viking.

la propriétaire des lieux nous a confirmé que la météo actuelle n'était pas normale et que la cueillette à venir des pommes aurait 2 semaines de retard mais, bonne nouvelle, à partir de demain ce sera mieux...

Notre après-midi n'a pas été bien programmé, entre sentier glissant et derniers horaires du bateau faisant l'aller/retour au pied de ce glacier, le Briksdalsbreen que nous n'avons pu apercevoir que de loin.

Ce n'est que partie remise, nous allons astucieusement le contourner et verrons sa face nord un des jours à venir.....

Pour rester dans une atmosphère aquatique, nous nous sommes installés en pleine campagne au bord d'un torrent qui va bercer notre future nuit.

23 et 24 juillet

 si je devais résumer ces deux journées, je pourrais dire....que d'eau pour celle qui nous a servi de décor et bercé nos journées par son doux roulement et que d'eau pour celle qui tombe depuis ce midi et arrose la route et nous par la même occasion si nous pointons le bout de notre nez à l'extérieur!!!

    Hier matin, après une nuit paisible à l'ombre de notre église, nous avons repris la route vers Roldal et il nous a fallu utiliser les services d'un bac pour traverser un des nombreux fjords (service gratuit dans la mesure où c'est le passage normal de la route)

à la sortie de Sand, les saumons sont censés remonter cette chute mais ils devaient faire la sieste à l'heure où nous sommes passés!!!

à Roldal, nous avons dépensé l'équivalent de 16 euros pour pénétrer dans cette vieille église en bois debout

où la transpiration de ce crucifix aurait eu la vertu de guérir les différents maux à condition de ne pas avoir commis trop de péchés dans l'année écoulée!!!

plus loin, entre Skare et Odda, au bord de la route un attroupement de véhicules annonciateur de cette cascade humidifiant le bitume et les humains venus l'admirer....

Fidèle à notre habitude, nous comptions sur la protection divine pour notre nuit et nous avions donc jeté notre dévolu sur un parking jouxtant une église sur les hauteurs de Lofthus, charmant petit village au bord du fjord.

Bien sûr des panneaux interdisaient le camping mais nous pensions passer outre....c'était sans compter sur un individu dont je n'ai pu connaître la légitimité, l'obstacle de la langue étant là, venu nous rappeler que nous ne pourrions rester et qu'il se chargerai de vérifier!!!

Donc, nous avons remballé tout ce que nous avions installé en vue de notre repas du soir et avons pris la direction de Kinsarvik, guettant en chemin mais en vain la moindre opportunité.

Arrivés là bas, l'accueil ne s'est pas avéré plus favorable et dépassant les prémices d'Alzheimer qui me guette, je me suis souvenu d'un lieu en pleine nature où j'avais posé mes roues, il y a 4 ans et c'est là que nous avons passé une nuit tranquille malgré le voisinage d'une famille Tchèque venue aussi y camper avec des enfants.

Ainsi, nous êtions à pied d'oeuvre pour, de bon matin marcher vers les premières cascades 

êtonnament peu fréquentées en ce dimanche matin

malgré le soulagement de la fin du virus exprimé par cette sculpture.

dans les environs d'Ulvik, il y a de la culture de pommes et des fermes vendant leur cidre que j'aurais aimé comparer à celui de ma Normandie natale mais, hélas, le dimanche semble sacré en Norvège et toutes les portes sont restées closes.

C'est après notre repas, face au fjord que la colère céleste a commencé à se déverser sur nos têtes et ne s'est que très rarement arrêtée

Nous sommes maintenant posés sur les hauteurs de Bergen, dans un quartier résidentiel, aux abords d'une église (on ne se rafait pas) et c'est sûrement le bruit de la pluie sur le toit qui va nous bercer cette nuit, espérant que demain pour la visite de Bergen le temps s'avérera un peu plus clément. Nous avons bien sûr des pensée émues pour tous ceux qui souffrent de la canicule alors que nous croulons sous les 14°....

21 et 22 juillet

 Mercredi soir, malgré la quiétude de nos voisins éternels, nous avons eu une nuit un peu agitée car la température de la journée a eu un peu de mal à redescendre.

Après avoir profité des commodités du lieu (eau et WC), c'est plein d'entrain que nous nous sommes dirigés vers Flekkefjord, charmante petite bourgade aux murs égayés par ces peintures

mais surtout son quartier de jolies maisons blanches en bois, dans le quartier Hollandais, vestige d'une époque où ces derniers débarquèrent pour profiter des richesses des lieux (bois notamment)

toujours aussi surprenant de voir ces garages à bateaux sous les maisons. Il fauit dire que l'eau est omniprésente, pas étonnant donc que les Norvégiens soient un peuple de marins!!!

Après une petite pause ravitaillement, nous avons pris la route 44 vers Stavanger, une voie particulièrement sinueuse dans un décor de montagne

passant par Jossingford, haut lieu de la dernière guerre où l'aviation alliée a détruit des éléments de la flotte Allemande venue s'y réfugier.

Au bout de cette route, voilà Stavanger, grande ville industrielle qui a gardé son quartier tranquille de ruelles pavées où s'étalent paisiblement des maisons blanches agréablement fleuries ce qui change de la sécheresse sévissant actuellement en France

à côté de cela, un immeuble flottant est posé dans les eaux du port avec sa myriade de passagers bronzant au soleil

pour finir la journée en beauté, nous sommes allés nous poser sur le parking du célèbre Preikestolen que nous ambitionnons de gravir le lendemain.

malgré l'affichage annonçant l'interdiction d'y passer la nuit dans des véhicules tels que le nôtre et après avoir discuté avec de jeunes Allemands partageant notre intention, nous nous sommes décidés à braver cet interdit.

Bien nous en a pris, car nous fûmes ainsi à pied d'oeuvre aux aurores, ou presque pour commencer l'ascension

après une heure d'efforts, marchant dans la caillasse, ce lac d'altitude nous a redonné un peu de courage

ainsi que cette vue plongeante et impressionnante sur la vallée

le fjord est bien là en contrebas

et le plateau de 25 m x 25 m à 600 m de hauteur

où les gens font la queue pour se faire photographier à la pointe du rocher qui surplombe le fjord

je me suis contenté de les observer de loin même si nous sommes quand même allés sur le rocher mais un peu plus loin du bord!!!

Nous avons entamé la descente, beaucoup plus rapide que l'aller, en plaignant la foule des visiteurs montant dans une file ininterrompue, régulièrement arrêtée par les passages un peu plus délicats

je n'ai pas réussi à saisir l'opportunité de fixer à travers l'objectif quelques femmes entièrement voilées, un peu surprenantes dans ce décor et cette atmosphère estivale.

Nous avons pris le temps de nous aérer avant de reprendre une nouvelle route, la 13 nous emmenant vers de nouveaux horizons Norvégiens. Un peu fatigués par ces efforts matinaux, nous nous sommes arrêtés en pleine campagne devant un cimetière où, avant de faire le plein d'eau, une petite sieste nous a revigorés.

La difficulté dans cette région, c'est de trouver un endroit pour se poser combinant ombre, platitude du sol et environnement pas trop déplaisant.

Une fois encore c'est la religion, bien involontairement qui est venue à la rescousse sous la forme du parking d'une église à Ardal