dimanche 16 août 2020

épilogue

Voilà, hier 15 août, nous sommes rentrés après 7 semaines sur la route et près de 11 000 kms qui nous ont fait traverser l'Allemagne, la Pologne, les 3 pays Baltes et retour par la Pologne et l'Allemagne.

Nous avons, bien sûr, été un peu déçus de ne pas pouvoir nous rendre dans les pays Scandinaves pour cause de coronavirus. 
Effectivement, les paysages se sont avérés moins grandioses, les populations locales pas trés "accueillantes", néanmoins nous avons apprécié le dépaysement, la découverte de l'histoire mouvementée de ces pays, proie des différents envahisseurs et encore aujourd'hui à la merci de la voisine Russe….

Laquelle voisine a laissé beaucoup de traces, lorsqu'elle faisait partie de l'ex URSS, sous la forme d'une architecture trés carrée, de logements collectifs désespérant de tristesse même en pleine campagne et enfin à travers des bâtiments en ruine

Nous sommes ravis d'avoir pu échapper à la canicule, la température n'ayant que trés rarement dépassé les 25°.

Côté finance, la vie s'est avérée beaucoup moins chère qu'en France, le litre de gasoil tournant, suivant les pays, aux alentours d'un euro et l'alimentaire étant aussi trés bon marché même si la cuisine dans un fourgon est réduite presque au strict minimum.

Plus nous montions vers l'Estonie, moins le coronavirus semblait être une préoccupation, même si des avertissements ou des recommandations venaient nous rappeler son existence, alors que le port du masque devenait peu à peu inexistant alors qu'il a fait sa réapparition en Lituanie lors de notre retour et était généralisé en Pologne.

Maintenant nous allons penser au prochain départ que nous espérons vers la Toscane en Octobre….

mercredi 12 août 2020

11 et 12 août


Nous sommes toujours sur la route du retour, même si c'est un peu le chemin des écoliers…..à savoir la Pologne avec ses infrastructures routières nettement meilleures que celles des pays Baltes mais aussi le port du masque généralisé même si nous avions ressenti les prémices dans le sud de la Lituanie

Hier après-midi, nous avons donc visité, dans la banlieue de Lublin, le camp de concentration de Majdaneck, aux abords mieux aménagés qu'Auschwicz, même si moins impressionnant du fait, notamment de la disparition des rails qui conduisaient les trains à l'intérieur….



Subsistent donc, ces miradors


ces chaussures, dont le tas, quoique important, ne représente que les derniers jours de "pillage" des effets personnels des déportés
une enfilade de quelques baraquements
vue au travers des barbelés

nous avons repris la route en direction de Varsovie, que nous avons atteinte ce matin, après une nuit à l'abri des arbres mais sous le ronron des tracteurs pendant une bonne partie de la soirée, la moisson semblant battre son plein. Il faut dire que depuis que nous sommes en Pologne tout est beaucoup plus sec.

Nous n'avons goûté qu'un aperçu de Varsovie qui a été détruite à 84% et 800 000 de ses habitants ont péri au cours de la dernière guerre.

le vieux centre a été reconstruit à l'identique et c'est assez réussi
un monument en souvenir des "martyrs" de la libération de la ville
quelques restes de rempart
des maisons aux couleurs qui pourraient évoquer certaines villes Italiennes
cette sirène légendaire
la colonne de Sigismond
et une statue rendant hommage à un poète jouxtant une église

notre trajet nous emmène maintenant vers Poznan et nous sommes arrêtés non loin de Lodz, dans un bois en bordure de maisons

lundi 10 août 2020

9 et 10 août

Nous aussi, nous avons droit, toutes proportions gardées bien sûr, à notre canicule….. depuis 2 3 jours, le thermomètre flirte avec les 30 degrés dans l’après-midi et nous bénissons le constructeur de notre magnifique monture de l’avoir équipée de la clim.

Donc samedi soir, nous avions les plus fortes craintes concernant la tranquillité de notre lieu de villégiature et, ne voulant prendre qu’un minimum de risques, nous avons exploré les environs pour trouver un coin plus éloigné des agapes de nos voisins Lituaniens


Je pense que bien nous en a pris vu les bribes que nous avons pu percevoir tard dans la soirée

Mais, nous en avons retiré quelque chose de bon, en voyant les enfants occupés à ramasser des champignons, nous avons commencé le soir à en faire de même et, encouragés par les résultats prometteurs, dimanche matin, nous avons passé un peu plus d’une heure pour avoir cette récolte de girolles dont nous nous sommes délectés le soir même, donc hier dimanch

Nous avons continué la journée en roulant, passant par Marijampole, toujours en Lituanie et pour finalement, passer la frontière Polonaise, nous arrêtant un peu avant Augustow.

Nous avons trouvé refuge dans un bois, qui nous a apporté sa fraicheur salvatrice, bercés par les beuglements d’un taureau en rut

Au départ ce matin, nous avons pu voir l’objet de ses fantasmes que nous avons photographiée, croyant que c’était une vache bleue, race spécifique à la Lituanie que nous n’avions pas eu la présence d’esprit d’immortaliser à l’aller. Malheureusement pour nous, notre enthousiasme matinal nous a trompés, elle n’était pas de cette race rare, inconnue dans nos contrées.


Nous avons alors cheminé non loin de la frontière Biélorusse, dans une Pologne catholique traditionnaliste ce qui ne l’empêche pas de s’accommoder des progrès de la technologie en posant des panneaux solaires sur le toit des églises

Mais, soyons plus positifs, en cohabitant avec la petite communauté des Tatars qui, dans quelques villages, a encore des cimetiéres où se cotoient, vieilles stèles



Et sépultures plus modernes


Ainsi qu’une mosquée


Ou encore un restaurant


Nous avons ensuite roulé vers Lubin que nous atteindrons demain pour y visiter, dans sa banlieue, un ancien camp de concentration à Majdanek


samedi 8 août 2020

6 7 et 8 août


trois jours sans écrire, que le temps a du vous paraître long!!!!

Nous avons continué à redescendre doucement, nous avons passé 2 nuits en bordure d'un cimetiére (finalement les morts ne sont pas dérangeants et souvent on leur a aménagé des espaces à l'ombre dont nous avons aimé profiter. Ce soir, nous sommes installés au bord d'un lac, sous une couverture d'arbre également mais nous n'avons pas la certitude que les Lituaniens (nous avons repassé la frontière en début d'après-midi) qui ont commencé un barbecue à côté soient aussi calmes que les défunts.

jeudi, nous sommes passés par Valga, nous avons cherché les traces d'un stalag et, alors que nous étions prêts à renoncer, nous avons découvert cette stèle, assez impersonnelle, au bord d'un champ en lisière d'une zone industrielle grisâtre
puis nous sommes redescendus vers Madona (comme la chanteuse!!) avant de nous installer au bord du premier petit cimetière

vendredi, c'est à Rezekne, ville aux larges avenues à angle droit que cette statue, symbole du syncrétisme ( je vous laisse vous instruire en cherchant la signification de ce mot savant que nous avons découvert!!), qui nous a accueillis
ensuite, un chemin dans un état inimaginable nous a conduit au point le plus haut de lettonie où se dresse ce mirador de 9 étages

nous procurant une vue imprenable sur la région, même au delà des frontières...
notre après-midi s'est poursuivi dans la zone des lacs bleus où, au delà des vues réjouissantes pour l'œil, les routes sont comme souvent dans le pays, des chemins de terre ondulée où dépasser 20 km/h relève de l'exploit ou de l'inconscience tellement tout vibre à l'intérieur.

C'est aussi une zone des plus pauvres, avec des habitations qui ressemblent à des masures
c'est un second cimetière qui nous a donc abrités pour la nuit, plus vaste celui-là, étonnant par sa topographie, très vallonné avec un petit étang à l'intérieur.

Ce matin, nous en avons fini avec les lacs bleus pour arriver à Daugavpils, seconde ville du pays aux abords peu réjouissants
alorsq ue le centre historique, désert en début d'après-midi
présente de belles bâtisses, pas toujours en bon état

en périphérie de la ville, une immense forteresse datant de 1810
avec de nombreux bâtiments qui ne demanderaient qu'à revivre….
nous sommes donc maintenant de nouveau en Lituanie que nous redescendons un peu plus à l'est qu'à l'aller.

mercredi 5 août 2020

4 et 5 août

Depuis 2 jours, nous redescendons lentement, en suivant d'abord le lac Peipsi tant que c'est possible.

au hasard d'un petit village, cette exposition de nounours et autres jouets d'enfant à l'air libre le long de la clôture d'une maison



puis, obligés de nous écarter, nous sommes passés par la harmante ville de Tartu
où ces amoureux s'embrassent sous un parapluie, ce qui n'est pas un hasard. Une dame nous a d'ailleurs demandé de la photographier, elle et son vélo, devant cette statue.

En attendant l'arrivée du soleil annoncée pour le début d'après-midi (et il fut au rendez-vous!!)

nous nous sommes fait un petit plaisir en allant manger dans ce restaurant installé dans une ancienne cartoucherie. Nous avons un peu blêmi en voyant arriver les jarrets de porc mais nous en sommes quand même venus à bout
c'est sous un ciel plus clément que nous avons pu apprécier les coins de verdure de cette ville aérée
le pont des anges
et, logiquement, celui du diable n'est pas loin
et pour les réconcilier, les ruines de cette imposante cathédrale
je n'aurais pas pu être le propriétaire de cette enseigne car j'aurais, à coup sûr, "mangé" mon fond de commerce!!!

N'ayant pas eu suffisamment d'appétit pour prendre un dessert au restaurant, nous avons comblé ce manque en entrant dans une pâtisserie. Depuis que je voyage à l'étranger, j'ai pris l'habitude , sans dire que je m'y suis résigné, que l'on croie que je suis Allemand….
Cette fois, j'explique à l'employée que je suis Français malgré les apparences sûrement trompeuses et je n'ai pas été assez explicite car elle continuait à me parler dans la langue de Goethe à laquelle je n'ai rien compris sinon que cela lui faisait plaisir, croyait-elle, d'avoir un interlocuteur Germain!!!

Après cet intermède, nous avons compris que la ville voyait d'un bon œil les tags s'ils étaient "maîtrisés" et utilisés pour embellir des habitats collectifs pas très attirants et voilà quelques résultats

avant …..
et après


Nous avons fini la journée, sous un pommier à 2 pas des rapides (un bien grand mot) de Taevaskoja. Nous avons entendu la pluie tambouriner sur le toit une bonne partie de la nuit 
et ce matin, c'est un ciel d'un bleu azur qui se reflétait sur la retenue d'eau
avant qu'elle ne se transforme en rapides caressant ces falaises
nous y avons fait une très belle balade, seuls au monde, dans le silence et la sérénité des lieux
l'après-midi, en comparaison fut plus fade, un petit tour par ces carrières de sable multicolore
un petit coup d'œil à ces ruines de château promettant une belle vue sur la vallée mais à un prix qui ne nous semblait pas se justifier
enfin, après avoir gravi le toit de l'Estonie et comme la vue était bouchée par les arbres, pour nous récompenser de nos efforts, un ascenseur nous a convoyés au haut de cette tour
nous permettant surtout de tester notre résistance au vertige.

demain, nous allons faire encore quelques kms vers l'ouest et nous repasserons en Lettonie

lundi 3 août 2020

3 aout


Nuit calme, seulement perturbée par la pluie, avant une journée au cours de laquelle nous avons "flirté" avec la frontière Russe...

d'abord au niveau de l'embouchure de la Narva, avec à la pointe le territoire qui nous est interdit


puis dans la ville de Narva, où depuis ce Lion

nous avons une vue à gauche sur le château de la ville et, à droite sur celui d'Ivangorod 
et au milieu le pont qui tient lieu de frontière
avec dessus un ou une voyageur(se) qui change de contrée
aux alentours des immeubles un peu vétustes avec, garée devant, tout un symbole de l'URSS avec cette Lada Niva d'un autre temps

Nous étions donc au point le plus haut et le plus à l'est de notre voyage, il ne nous restait plus qu'à entamer notre descente, ce que nous avons fait en direction du lac Peipsi, le 5éme plus grand d'Europe au milieu duquel passe cette fameuse frontière
en chemin, nous nous sommes arrêtés au couvent de Puhpitsa
en bordure duquel nous avons pu cheminer entre ces croix qui nous ont rappelé notre voyage en Moldavie.

Quand nous avons atteint la zone la plus étroite du lac, voyant le territoire Russe à portée de main ou presque, nous avons rebroussé chemin pour commencer à en suivre la rive Estonienne, mais….

à l'aller, j'avais remarqué une voiture kaki garée sur le bord de la route qui a du nous suivre et s'est fait un devoir de nous arrêter pour un contrôle complet de nos papiers, nous questionnant même à propos de la maladie de l'année pour savoir si nos avions été testés!!! cet arrêt inopiné a quand même duré plus d'un quart d'heure, le temps qu'ils vérifient que tout semblait OK comme ils nous ont dit dans un Anglais parfait, c'est au moins ça!!!
nous sommes maintenant stationnés pour la nuit avec cette vue sur le plan d'eau qu'on imaginerait plus facilement comme une mer.

retour à la maison

 Nous sommes rentrés hier, dimanche, en fin d'après-midi, après un peu plus de 5 semaines et 6000 kms. Il est difficile d'évaluer la...