jeudi 12 avril 2018

Palagnana, Lucca


Mercredi 11 avril

La nuit a été bonne malgré le bruit de fond de la grande voie de circulation à quelques dizaines de mètres. Finalement, j’étais le seul camping-car « habité », les autres étant juste garés. En effet, hier soir, j’ai vu quelqu’un venir en changer un de place pour montrer, j’imagine, qu’il bouge un peu.

J’ai longuement hésité sur ma destination du jour vu les incertitudes sur la météo. J’avais le choix entre un coin de montagne perdu et une randonnée sympa ou aller visiter Lucca, une grande ville sur laquelle le routard ne tarit pas d’éloges.

Pour temporiser, j’ai commencé par aller faire un tour à Massa, à quelques kilomètres de Carrare.

Gros problème pour se garer près du centre, il me faut donc marcher un peu pour un intérêt assez mitigé : des maisons aux tons ocre qui auraient mieux resplendi sous le soleil que j’espérais en venant en Italie.


Finalement, je parie sur une météo qui se maintiendra et je prends le chemin de Palagnana. Après quelques kms d’autoroute, c’est une bonne heure de route parfois très étroite et aussi très sinueuse mais avec des vues resplendissantes si ce n’était le manque de lumière.

J’arrive un peu après midi et me pose sur le seul parking. Le temps de manger et je revêts ma tenue de randonneur. La pluie est assez faible quand je m’élance pour une boucle d’une dizaine de kilomètres promettant des  vues à couper le souffle et aussi beaucoup de fleurs.

Les éléments se sont acharnés contre moi, la pluie est devenue continue et diluvienne donc je suis rentré trempé. De plus, une erreur d’inattention m’a fait louper un embranchement et j’en ai eu la certitude après une heure dans la mauvaise direction, sans commentaires. Bien sûr, j’ai eu la bonne idée, cerise sur le gâteau, d’emmener l’appareil photo le plus volumineux qui a trouvé refuge dans le fond du sac pour éviter les ravages de la pluie et je n’en ai tiré qu’une seule photo.


Un bon point quand même pour finir cette journée. Dans un si petit village, il y a un restaurant. Donc en revenant dégoulinant, je suis allé me renseigner pour le repas de ce soir. Toujours le même problème de langue, mais j’ai réussi à réserver une table.

Ce soir nous n’étions que trois à manger, deux locaux habitués des lieux et moi-même.

J’ai mangé plus que de raison pour un tarif dont je n’ose même pas parler….

Pour éviter de faire la même route demain, j’en ai repéré une plus directe mais un tunnel apparaît sur la carte. Je l’avais donc emmenée dans l’espoir d’obtenir le renseignement qui me soulagerait.

L’un des deux hommes m’a rassuré sur le sujet ce qui nous a permis de nouer un peu de conversation. Il m’a même fait goûter un dessert que j’aurais surement mieux apprécié le ventre moins rempli.

J’en ai aussi profité pour m’adonner à mon activité favorite lorsque je suis seul au restaurant, à savoir « croquer » les personnes attablées dans mon champ de vision, histoire de ne pas perdre la main.

Voilà, demain sera un autre jour mais si j’ai bien compris les explications de la patronne du restaurant, les jours à venir risquent d’être de la même veine.

Je ne sais pas si l’année est exceptionnelle ou s’il est encore trop tôt pour venir en Toscane ????

Si j’avais pu faire d’avantage de photos cet après-midi vous auriez pu voir des arbres encore dénudés ou roussis comme à l’automne. Pour ce qui est des fleurs, c’est vrai qu’il y en avait un peu. Vu mes connaissances en botanique, je ne saurais dire si c’étaient des espèces rares….

La pluie s’est un peu calmée mais j’ai été obligé de mettre le chauffage dans le camion pendant que j’écris ces lignes que je posterai demain car dans cet endroit reculé, il n’y a pas le moindre signal, c’est la rançon de la tranquilité.

Jeudi 12 avril

J’ai pas mal dormi malgré la pluie qui tambourinait sur le toit et le véhicule légèrement en pente qui faisait que régulièrement mes pieds touchaient la paroi.

Ce matin, il fait encore gris. Au programme, sortir de la montagne en passant par Fabbriche di Vallico. Je ne suis pas encore bien réveillé, heureusement la route est moins sinueuse qu’hier et je suis récompensé par cette vue à Fabbriche qui est plus grand et mieux achalandé que ne le laisserait imaginer la carte.


Une fois retrouvé un grand axe, je vais vers Bagni di Lucca. C’est très étendu, une multitude de villages, un petit aperçu




Mais je ne m’attarde pas car je veux visiter Lucca.

Sur le chemin ,un autre pont


Je stationne sur le parking d’un supermarché à une dizaine de minutes des restes de remparts qui ceinturent la ville.


J’ai une certaine appréhension, ayant entendu parler de nombreux vols dans les camping-cars.

Il fait beau, même chaud. Au moment de commencer la visite, je me suis laissé influencer par les Italiens couverts comme chez nous en hiver, quelque fois même avec une écharpe…donc je suis retourné chercher mon pull, ce que j’ai regretté après coup, la température ayant frôlé les 20° !!!!

J’ai passé 3 bonnes heures à arpenter les rues, à faire le tour des remparts. A l’heure du déjeuner, hormis les touristes, il y a , comme en France, des hordes de jogger.

Quelques clichés


La chiesa san Michele


La piazza del mercato construite sur les vestiges d’arènes Romaines




Le Palazzo Mansi




Le duomo




Une rue typique



Il est près de 15 h quand je pense avoir fait le tour…..le camion n’a pas été dévalisé, ouf !!!

Je décide de me diriger vers Vinci où il y a une aire gratuite où l’on peut faire le plein d’eau et vider les eaux grises. Cà tombe bien car avec la chaleur, il commence à y avoir des odeurs à l’intérieur !!!

On sent que l’on a quitté la montagne pour une région de collines fidèle à l’image que j’ai de la Toscane


A mon arrivée, il y a déjà un véhicule, un couple d’Allemands avec lesquels j’essaye de mettre en pratique ce que j’essaye d’apprendre au quotidien depuis quelques mois, mais ce n’est pas encore çà.

Après un petit tour à pied dans Vinci, nous sommes 4 maintenant installés pour la nuit.

La charmante personne de l’office de tourisme m’ayant assuré que demain il n’y aurait pas de pluie donc çà devrait être randonnée dans la campagne qui a vu naître le grand Léonard.

Pour finir, une ruelle de Vinci.

1 commentaire:

  1. merci pour ces commentaires du voyage
    bonne continuation
    en France il ne fait pas beau non plus !
    creusoise de fourgon-passion.org

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fin du voyage

 Voilà, après 7 semaines en Irlande et un peu plus de 6000 kms, nous sommes rentrés hier soir. la journée de mardi s'est passée rapideme...