Mercredi 11 avril
La nuit a été bonne malgré le bruit de fond de la grande
voie de circulation à quelques dizaines de mètres. Finalement, j’étais le seul
camping-car « habité », les autres étant juste garés. En effet, hier
soir, j’ai vu quelqu’un venir en changer un de place pour montrer, j’imagine,
qu’il bouge un peu.
J’ai longuement hésité sur ma destination du jour vu les
incertitudes sur la météo. J’avais le choix entre un coin de montagne perdu et
une randonnée sympa ou aller visiter Lucca, une grande ville sur laquelle le
routard ne tarit pas d’éloges.
Pour temporiser, j’ai commencé par aller faire un tour à
Massa, à quelques kilomètres de Carrare.
Gros problème pour se garer près du centre, il me faut donc
marcher un peu pour un intérêt assez mitigé : des maisons aux tons ocre
qui auraient mieux resplendi sous le soleil que j’espérais en venant en Italie.
Finalement, je parie sur une météo qui se maintiendra et je
prends le chemin de Palagnana. Après quelques kms d’autoroute, c’est une bonne
heure de route parfois très étroite et aussi très sinueuse mais avec des vues
resplendissantes si ce n’était le manque de lumière.
J’arrive un peu après midi et me pose sur le seul parking.
Le temps de manger et je revêts ma tenue de randonneur. La pluie est assez
faible quand je m’élance pour une boucle d’une dizaine de kilomètres promettant
des vues à couper le souffle et aussi
beaucoup de fleurs.
Les éléments se sont acharnés contre moi, la pluie est
devenue continue et diluvienne donc je suis rentré trempé. De plus, une erreur
d’inattention m’a fait louper un embranchement et j’en ai eu la certitude après
une heure dans la mauvaise direction, sans commentaires. Bien sûr, j’ai eu la
bonne idée, cerise sur le gâteau, d’emmener l’appareil photo le plus volumineux
qui a trouvé refuge dans le fond du sac pour éviter les ravages de la pluie et
je n’en ai tiré qu’une seule photo.
Un bon point quand même pour finir cette journée. Dans un si
petit village, il y a un restaurant. Donc en revenant dégoulinant, je suis allé
me renseigner pour le repas de ce soir. Toujours le même problème de langue,
mais j’ai réussi à réserver une table.
Ce soir nous n’étions que trois à manger, deux locaux
habitués des lieux et moi-même.
J’ai mangé plus que de raison pour un tarif dont je n’ose
même pas parler….
Pour éviter de faire la même route demain, j’en ai repéré
une plus directe mais un tunnel apparaît sur la carte. Je l’avais donc emmenée
dans l’espoir d’obtenir le renseignement qui me soulagerait.
L’un des deux hommes m’a rassuré sur le sujet ce qui nous a
permis de nouer un peu de conversation. Il m’a même fait goûter un dessert que
j’aurais surement mieux apprécié le ventre moins rempli.
J’en ai aussi profité pour m’adonner à mon activité favorite
lorsque je suis seul au restaurant, à savoir « croquer » les
personnes attablées dans mon champ de vision, histoire de ne pas perdre la
main.
Voilà, demain sera un autre jour mais si j’ai bien compris
les explications de la patronne du restaurant, les jours à venir risquent
d’être de la même veine.
Je ne sais pas si l’année est exceptionnelle ou s’il est
encore trop tôt pour venir en Toscane ????
Si j’avais pu faire d’avantage de photos cet après-midi vous
auriez pu voir des arbres encore dénudés ou roussis comme à l’automne. Pour ce
qui est des fleurs, c’est vrai qu’il y en avait un peu. Vu mes connaissances en
botanique, je ne saurais dire si c’étaient des espèces rares….
La pluie s’est un peu calmée mais j’ai été obligé de mettre
le chauffage dans le camion pendant que j’écris ces lignes que je posterai
demain car dans cet endroit reculé, il n’y a pas le moindre signal, c’est la
rançon de la tranquilité.
Jeudi 12 avril
J’ai pas mal dormi malgré la pluie qui tambourinait sur le
toit et le véhicule légèrement en pente qui faisait que régulièrement mes pieds
touchaient la paroi.
Ce matin, il fait encore gris. Au programme, sortir de la
montagne en passant par Fabbriche di Vallico. Je ne suis pas encore bien
réveillé, heureusement la route est moins sinueuse qu’hier et je suis
récompensé par cette vue à Fabbriche qui est plus grand et mieux achalandé que
ne le laisserait imaginer la carte.
Une fois retrouvé un grand axe, je vais vers Bagni di Lucca.
C’est très étendu, une multitude de villages, un petit aperçu
Mais je ne m’attarde pas car je veux visiter Lucca.
Sur le chemin ,un autre pont
Je stationne sur le parking d’un supermarché à une dizaine
de minutes des restes de remparts qui ceinturent la ville.
J’ai une certaine appréhension, ayant entendu parler de
nombreux vols dans les camping-cars.
Il fait beau, même chaud. Au moment de commencer la visite,
je me suis laissé influencer par les Italiens couverts comme chez nous en
hiver, quelque fois même avec une écharpe…donc je suis retourné chercher mon
pull, ce que j’ai regretté après coup, la température ayant frôlé les 20° !!!!
J’ai passé 3 bonnes heures à arpenter les rues, à faire le
tour des remparts. A l’heure du déjeuner, hormis les touristes, il y a , comme
en France, des hordes de jogger.
Quelques clichés
La chiesa san Michele
La piazza del mercato construite sur les vestiges d’arènes
Romaines
Le Palazzo Mansi
Le duomo
Une rue typique
Il est près de 15 h quand je pense avoir fait le tour…..le
camion n’a pas été dévalisé, ouf !!!
Je décide de me diriger vers Vinci où il y a une aire
gratuite où l’on peut faire le plein d’eau et vider les eaux grises. Cà tombe
bien car avec la chaleur, il commence à y avoir des odeurs à l’intérieur !!!
On sent que l’on a quitté la montagne pour une région de
collines fidèle à l’image que j’ai de la Toscane
A mon arrivée, il y a déjà un véhicule, un couple d’Allemands
avec lesquels j’essaye de mettre en pratique ce que j’essaye d’apprendre au
quotidien depuis quelques mois, mais ce n’est pas encore çà.
Après un petit tour à pied dans Vinci, nous sommes 4
maintenant installés pour la nuit.
La charmante personne de l’office de tourisme m’ayant assuré
que demain il n’y aurait pas de pluie donc çà devrait être randonnée dans la
campagne qui a vu naître le grand Léonard.
Pour finir, une ruelle de Vinci.
merci pour ces commentaires du voyage
RépondreSupprimerbonne continuation
en France il ne fait pas beau non plus !
creusoise de fourgon-passion.org