Vendredi 13 juillet

Hier soir, malgré toutes mes précautions, quelques bêtes piquantes se sont introduites dans mon intérieur. Après une séance de tuerie, il n’en est resté qu’une pour la nuit qui avait échappé au massacre. Finalement, elles n’étaient pas si terrible, je n’ai pas eu beaucoup de mal à les éliminer et la survivante n’était pas très vorace.

Plus tard, alors que je m’occupais tranquillement, j’entends un bruit de clapotis assez fort dans l’eau du lac. De nature curieuse, je suis sorti de ma semi-torpeur (il devait être dans les 23 heures) et j’ai vu un homme qui venait de se baigner….entièrement nu !!! hé oui mesdames, pour ma part, j’aurais préféré une sirène, une autre fois peut-être.

Voilà la vue offerte par le lac, avant que je n’appareille

Je me suis donc dirigé franchement vers l’ouest et, rapidement j’ai passé la frontière Norvégienne. Instantanément, le revêtement de la route a changé, elle est devenue plus étroite et bien « ondulée » sur la droite ce qui n’est pas très pratique pour maintenir en ligne nos engins.

J’ai d’abord roulé sur un plateau, pendant quelques kilomètres, avant de me retrouver dans une vallée qui pourrait faire penser à nos vallées Alpines avec un cours d’eau qui serpentait au milieu.

Après Roros, la route est devenue plus roulante avant d’approcher Trondheim, aux abords en plein travaux. J’avais repéré un parking gratuit, dans une zone de bureaux, ce qui m’a laissé quelque temps de marche pour arriver au cœur de la ville, et ses maisons au bord de la rivière

D’anciens entrepôts sur pilotis, reconvertis en maisons d’habitation

Son original pont de bois

Mais aussi sa cathédrale gothique (je l’ai lu sinon je n’en saurais rien !!)

Pour trouver un campement pour ce soir, je suis redescendu plein sud d’une centaine de kilomètres, à Oppdal, avec vue sur la montagne, dans une station de ski, sans cachet.

Aujourd’hui, j’ai 346 kms à mon actif. Il s’avère qu’on roule moins vite sur le réseau Norvégien, 60 km/h en moyenne sur de longues distances.

Ce soir, je suis installé sur une zone herbeuse, de la taille d’un terrain de foot. Arrivé le premier, je me suis mis le long d’un côté. Une heure après, deux « intégraux » Suédois sont arrivés, alors que je mangeais porte latérale ouverte. Après plusieurs hésitations, ils se sont posés pas loin de moi et ont sorti leurs fauteuils juste en face de ma porte et ont discuté très fort, le tout accompagné de rots tonitruants, la grande classe…. Heureusement, la fraîcheur tombant rapidement en altitude, ils sont vite rentrés dans leur maison sur roue.

Demain, direction Kristiansud, pour ensuite faire la route 64, dite route de l’atlantique jusqu’à Molde avec pas mal d’arrêts en perspective