dimanche 22 juillet 2018

Dimanche 22 Juillet


Si la journée devait se résumer en une phrase, je dirais 190 kms dans la grisaille et pluie ce soir….mais ce serait vraiment trop réducteur, alors….je vais vous en dire plus !!

Réveil difficile ce matin après une nuit « hachée » et le ciel qui inciterait plutôt à trainer dans le duvet mais comme j’ai du temps de roulage et deux bacs à prendre, je me secoue.

Il me faut suivre la route 13 sur laquelle je suis déjà positionné jusqu’à Nesvik pour une première traversée. Retour sur la terre ferme jusqu’à Tau pour une traversée plus longue directe Stavanger.

A propos des bacs, jusqu’à présent il m’a toujours fallu payer avant de monter dedans. Pour les deux d’aujourd’hui, ce fut particulier, surtout pour le deuxième…

Donc, dans le premier, tout le monde monte comme çà, il part et toujours rien. Je pose la question à un motard avec qui j’avais sympathisé avant l’embarquement en parlant pneumatiques. Il me répond que c’est peut-être gratuit parce qu’il n y a pas d’autre route. Peu de temps avant de débarquer, des employés passent au milieu des véhicules et réclament le paiement. Avec le motard, qui est garé non loin de moi, nous échangeons un geste de déception…

Le cas du second est beaucoup plus étonnant. C’est une traversée d’une vingtaine de minutes. Tout le monde embarque comme çà, y compris des piétons. Les gens peuvent monter dans la partie supérieure, ce qu’ils appellent un lounge et là, 2 employés sont à disposition pour régler le tarif de la traversée. Un reçu nous est remis et je pensais qu’il serait demandé pour descendre mais rien du tout. Donc, en toute bonne foi, ou pas, j’aurais pu rester dans mon véhicule et ne pas payer « ni vu, ni connu » !!!

Cela fait plusieurs fois que je me promettais de les photographier, on distingue dans l’eau au loin des enclos qui, je pense, servent pour l’élevage des saumons.


Un dernier regard sur les fjords car la physionomie du paysage va changer.


A Stavanger, je me gare près d’un grand cimetière qu’il faut traverser pour descendre dans le centre.

J’ai bien aimé cette ville parce qu’elle paraît décontractée avec ses rues commerçantes colorées moins figée que Bergen.


Je me suis assis sur cette petite place pour y savourer une pâtisserie et j’ai été étonné de l’audace des pigeons qui venaient chercher les miettes à quelques centimètres de mes pieds…


Pour me remercier, ils ont eu la bonne idée de se « lâcher » sur le dos d’un jeune qui était assis sur le banc juste à côté et pas sur moi !!

Peut-être avaient ils vu cette affiche sans, comme moi, en comprendre le sens…


Le port est encore entouré de tentes, vestiges d’un festival de la gastronomie qui vient de se terminer. Mais la légendaire propreté des Scandinaves est mise à mal avec des détritus qui jonchent le sol.

Pour redorer l’image de la ville, il y a ce superbe quartier avec des maisons anciennes toutes restaurées, entourées de fleurs et dans des rues piétonnes. Il s’en dégage un calme et une sérénité.


Pour revenir à mon véhicule, je traverse de nouveau le cimetière et comme c’est long, je ne peux m’empêcher de regarder les plaques et surtout les dates. De deux choses l’une, ou je saute en l’air en me disant youpie, je fais du rab ou je pense l’issue fatale n’est pas loin. Selon l’humeur du jour l’une ou l’autre de ces versions est d’actualité.

Je poursuis ma route vers le sud en suivant la route 44 qui colle à la côte. J’ai repéré un coin où j’arrive à 16 heures, un peu tôt mais comme il y a ce qu’on appellerait chez nous un sentier de douaniers, je pars randonner pendant 3 heures.

Le paysage est plat et jouxte la mer du Nord avec des vaches qui paissent dans un terrain qui glisse en pente douce vers l’eau.


Celle-là n’est même pas perturbée par cette carcasse qui la domine.


Après avoir suivi une piste cyclable, le sentier erre à travers champs, et les ruminants à défaut d’avoir des trains à observer regardent le randonneur passer.


Etrange barrière dont on se demande comment elle tient en équilibre.


Je vais tenter, pour finir, de vous décrire le lieu où je stationne. C’est un petit parking en terre protégé du vent sur 3 côtés par une haie (j’en ai une juste à ma gauche). Devant, en surplomb d’un mètre environ, il y a un terrain herbeux sur lequel trône une petite chapelle entourée de pierres tombales espacées. Enfin derrière et jusqu’à l’infini, il y a la mer….

En ce moment et j’espère que çà va durer nous ne sommes que 3 bien étalés.

1 commentaire:

  1. et pendant ce temps-là, la Suède est en feu ! plusieurs dizaines de foyers; les Suédois ont appelé les autres européens à la rescousse et nous avons des canadairs là-bas

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